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Dévaler Paris

juin 6, 20232 min en lecture

C’est en haut de la pente que tout commence. Le pied sur la pédale. Le souffle coupé, je me lance au croisement Magenta Lafayette et c’est le frisson.

Depuis toujours, le vélo était synonyme d’ultime liberté. A 7 ans d’ailleurs, je me suis dit on arrête les petites roulettes arrière. Je voulais aller chercher moi-même mon Picsou et mon goûter à la boulangerie. Idée fixe: j’ai passé la soirée, seul, sans relâche. J’avais les jambes égratignées et les genoux en sang. Mon premier totem.

Pendant longtemps c’était rue faubourg Saint Denis que je dévalais tous les jours le sourire béat. Les poignées serrées, j’inspecte à droite et à gauche, qui zonait au Château Rouge, au Loulou Bar, et enfin au Sully. Aujourd’hui, il ne me reste que Momo en face du 52 qui me rafraîchit les tempes tous les 10 jours. Même au Mauri7 on y va plus. Trop déchausse me dit Amaury.

Aujourd’hui, c’est rue Lafayette où je trace en 2 roues. Mais je ne suis plus Pac Mac comme à SSD mais plutôt Sonic. J’ai pa’l’time. Je me fais la course de faire Crimée-George V en 20 minutes. Tous les matins, bonjour aux rails des gare de l’est et gare du nord et je rejoins l’artère principale de ma rue principale.

Le frisson est le même et il se déclenche au CIC croisement Magenta Lafayette. A 9h17 tous les matins, personne ne remonte et la file gauche est vide. La piste cyclable est encore plus abondante. Je laisse derrière moi l’enfer des deux gares et je me lance. Je prends mes aises et je me lance, le bouton play sur Never Too Much de Luther Vandross. C’est parti; banco Paris !

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